Placement privé : comment trouver le financement adapté parmi toutes les solutions de renforcement des fonds propres proposées ?
Pour faire face à la crise Covid, la stratégie française du « quoi qu’il en coûte » a conduit les pouvoirs publics et les acteurs du financement à proposer de nouveaux dispositifs de financements. Ces outils ont pour objectif premier de répondre aux besoins de financement, parfois en permettant aux PME de renforcer leurs fonds propres. Dette privée, PGE, PPSE, obligations relance, chacun de ces instruments correspond à un profil de PME et toutes les entreprises ne peuvent pas indifféremment y avoir recours : tout dépend de leur maturité, de la robustesse de leur modèle et de leur P&L, de leur capacité ou non à ouvrir leur capital… Comment s’y retrouver ?
Les outils classiques de financements par voie de placement privé : à choisir en fonction de la maturité et des cash-flows de la PME
Le placement privé recouvre plusieurs réalités selon la structuration retenue, qui dépend du stade de maturité de développement de la PME, de la robustesse de son bilan et de sa capacité à générer des revenus et donc à supporter des remboursements réguliers.
En effet, le financement par augmentation de capital (l’« equity ») permet de renforcer les fonds propres de la société tout en préservant ses cash-flow (puisque la rémunération ne passe que par le versement éventuel de dividendes). Mais il vient aussi diluer la part de capital du fondateur et fait, à terme, l’objet d’une rémunération élevée, justifiée par le risque important que prennent les investisseurs. Il est généralement utilisé par des PME qui sont à un stade encore peu mature de leur développement.
A l’inverse, la dette privée pure, qui passe par une émission d’obligations sèches, a l’avantage de ne pas diluer le fondateur. Contrairement au financement bancaire, dans le cadre duquel le capital est remboursé au fur et à mesure, elle est remboursée « in fine », à l’échéance. Seuls les intérêts (« coupons ») sont dus pendant la durée de l’emprunt obligataire, ce qui est avantageux dans le cadre d’un processus de développement. Les intérêts sont certes plus élevés que dans le cadre d’un financement bancaire mais moins onéreux que dans le cadre d’un financement equity. Ce type de financement est par conséquent réservé à des PME à un stade relativement avancé de leur développement, générant suffisamment de revenus pour supporter le remboursement des coupons pendant la vie de l’emprunt obligataire et celui du capital à son échéance.
Entre ces deux types d’émissions de titres « purs » (tout actions ou tout obligations) existe tout un panel de structurations de financement « panachées », afin de répondre, de la façon la plus adaptée, au profil et au stade de développement de la PME : mix equity/obligataire (émission de titres de capital et de titres de créances), mix equity/OC (obligations convertibles), mix OS (obligataire sec) /OC (obligataire convertible). Quelle que soit la structuration retenue, le financement de PME par voie de placement privé permet à la PME de diversifier ses sources de financements, tout en renforçant ses fonds propres.
Les nouveaux outils de renforcement des fonds propres, PPSE et obligations relance : non encore distribués, ils ne sont pas ouverts à toutes les PME et ne permettent pas de financer tous les projets
Au début du mois de mars 2021, le gouvernement français a annoncé le déploiement de deux dispositifs afin de favoriser la relance par le renforcement des fonds propres des PME et ETI françaises :
Les prêts participatifs soutenus par l’Etat (« PPSE »), distribués par les banques, sont d’une durée de 8 ans. Ils pourront être cumulés avec des PGE, mais, dans ce cas, seront toutefois plafonnés. Le taux d’intérêt sera compris entre 5 et 6% selon la taille de la PME et la tarification sera propre à chaque banque. Les prêts seront amortissables au bout de 4 ans : pendant les quatre premières années, seuls les intérêts seront remboursés, le remboursement du capital s’y ajoutant à partir de la cinquième année.
Les « obligations relance », qui sont des obligations subordonnées distribuées par les acteurs du capital investissement. Elles bénéficient de la même garantie étatique que le PPSE, avec un taux variant de 5 à 6 % selon la taille de l’entreprise. Différence notable avec le prêt participatif, le remboursement sera entièrement « in fine » : seuls les intérêts seront remboursés pendant la durée de 8 ans, le montant de l’emprunt obligataire étant remboursé en totalité à l’échéance.
A première vue, ces nouveaux dispositifs semblent regrouper tous les avantages : renforcement des fonds propres sans dilution du fondateur, remboursement du capital différé et même in fine, taux en dessous de ceux usuellement pratiqués… Ils ne sont cependant en principe pas ouverts à toutes les PME, qui doivent remplir certaines conditions et ne peuvent couvrir tous les besoins :
- Chiffre d’affaires minimum de 2M€ en 2019
- PME bénéficiant d’une notation Fiben (Banque de France) minimum de 5+
- Montant maximum de 12,5% du chiffre d’affaires 2019 (et 10% en cas de cumul avec un PGE)
- Impossibilité de financer une dette pré-existante, ce qui exclut le refinancement et, probablement, le cash out.
Surtout, tant que ces sommes allouées par les assureurs ne sont pas déployées (seuls les PPSE sont annoncés pour le mois de mai), il est difficile de savoir si les PME pourront réellement en bénéficier ou si ce sont surtout les grosses PME et les ETI qui se les verront octroyer.
La solution, disponible sur FirmFunding : faire du « sur-mesure » en diversifiant ses sources de financements
Augmentation de capital, dette senior, mezzanine, PPSE, obligations relance… toutes les solutions ne sont pas adaptées à toutes les PME, et tous les professionnels du financement ne les proposent pas toutes. Comment faire pour accéder à un moyen de financement adapté et bénéficier de ses avantages lorsque l’on ne connaît pas tous les investisseurs professionnels ?
FirmFunding, première et seule plateforme de financement dédiée au placement privé, permet aux PME de mettre en ligne leur projet de financement, susceptible d’être structuré entre toutes les catégories expliquées précédemment : dette privée pure, equity, mix equity/dette, obligations relance, en fonction du besoin financé, de son montant et des grands metrics de la PME.
Par exemple, une PME ayant à la fois un besoin de financement de BFR de 1M€ et de refinancement pour 1M€ peut déposer et mettre en ligne un dossier unique, d’un montant de 2 millions d’euros, qui sera instantanément présenté aux investisseurs professionnels inscrits (+200). En fonction des possibilités de ceux-ci, le dossier pourra être financé en obligations relance (pour la partie financement de BFR seulement), en dette et/ou equity pour une partie ou la totalité, par un ou plusieurs investisseurs.
Afin de répondre aux exigences des professionnels de la dette privée et permettre aux PME de trouver la solution la plus adaptée à leur situation, les équipes de FirmFunding apportent leur expertise pour déterminer quelles sont les solutions de financement possibles et les plus adaptées. Elles assistent les PME et les conseillent sur les points à développer et à mettre en avant, de façon à susciter l’intérêt des investisseurs inscrits sur la marketplace.
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