"L’emprunt obligataire a le grand avantage de permettre un remboursement in fine du montant du financement, ce qui préserve les cash flow de l'entreprise"

Les PME constituent le tissu économique français (9 entreprises sur 10). Elles représentent le monde des idées, des talents et ont besoin de souffle pour pérenniser leur existence. Mais bien souvent quand elles se tournent vers les acteurs traditionnels, elles n’ont pas de solution adaptée en dessous de 30 millions d'euros. Une sanction lourde pour nos pépites françaises alors même qu’elles sont l’avenir de notre économie.

L’emprunt obligataire, une vraie solution pour le développement des PME

Le financement bancaire est contraint réglementairement, les fonds d’investissement prennent une part du capital, et entre ces deux modes de financement, le financement obligataire, non dilutif et remboursable en fin de période, peut être l’outil idéal pour permettre à l’entreprise de réaliser sa croissance. C'est une solution de financement moyen/long terme avec des taux variant, selon la typologie, entre 5 et 12%. Le coût de ce type de financement est donc, certes, plus élevé que le bancaire, mais il a le grand avantage de permettre un remboursement in fine du montant du financement (seuls les intérêts étant remboursés avant l'échéance), ce qui préserve les cash flow de l'entreprise.

Par ailleurs, elle constitue une réponse pour couvrir tous les besoins, y compris ceux non financés par les acteurs bancaires, tels que les investissements immatériels, les projets de recherche et développement, les opérations purement capitalistiques (sortie d'actionnaires, OBO, MBO), le financement d'actifs, la croissance organique ou au contraire la croissance externe.

Enfin et surtout, elle offre au dirigeant de la PME une véritable alternative à l'equity, bien moins onéreuse et non dilutive.

Une solution pourtant méconnue des PME

Les dirigeants de PME se tournent traditionnellement vers leur banquier quand ils ont un besoin de financement. Si celui-ci leur oppose un refus, ils ont alors recours à leurs experts comptables, qui, ayant une approche "bas de bilan", connaissent mal ce type de financement "haut de bilan".

Il est donc primordial de sensibiliser les chefs d’entreprise et leurs responsables financiers à cette solution, encore trop souvent réservée aux grands groupes, qui est une véritable alternative pour apporter un nouvel élan et assurer un réel avenir aux sociétés porteuses de projets.

A la méconnaissance de cette solution s’ajoute celle de l'écosystème de la dette privée : comment trouver un financement dans le secteur non coté, sans marché organisé, sans savoir vers qui se tourner ?

Il convient de soutenir la croissance des entreprises et de les éclairer sur les différents modes de financement qui s’offrent à elles. Toutes les initiatives qui iront dans ce sens seront salutaires pour la croissance des entreprises et leur pérennité.

Cette tribune de Florence Vasilescu a été publiée par le JDN le 20 janvier 2020

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